Chroniques d'experts Archives - Fondation Louis Bonduelle https://www.fondation-louisbonduelle.org/category/chronique-dexperts/ Tue, 09 Jun 2020 14:47:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.1 Covid-19 : les québécois ont-ils changé leurs comportements alimentaires? https://www.fondation-louisbonduelle.org/2020/06/03/covid-19-les-quebecois-ont-ils-change-leurs-comportements-alimentaires/ Wed, 03 Jun 2020 14:13:49 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=25430 La crise du Covid-19 a-t-elle amené les québécois à modifier leurs comportements? Rencontre avec Maxime Bourbonnais, psychosociologue et PDG de MBA Recherche.

Cet article Covid-19 : les québécois ont-ils changé leurs comportements alimentaires? est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Avec la pandémie de Covid-19 et les mesures sanitaires imposées, les québécois ont vu leurs habitudes de vie profondément impactées. MBA Recherche et l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’ESG UQAM ont décidé de suivre et d’étudier ces changements de comportements. Rencontre avec Maxime Bourbonnais, psychosociologue et PDG de MBA Recherche.

 

 

De quelle manière la pandémie de Covid-19 et le confinement influent-ils sur les comportements des québécois?

La première vigie mensuelle que nous avons réalisée montre très clairement un attrait particulier des québécois pour le « fait maison » et les produits locaux. Près de 69% des québécois ont déclaré cuisiner davantage pendant le confinement. Beaucoup ont d’ailleurs cherché des recettes en ligne et essayé de nouvelles recettes. 53% de ceux qui ont cuisiné davantage en ont également profité pour cuisiner en famille.

Autre tendance : l’attrait pour les produits locaux. On note en effet une progression constante de la consommation d’aliments locaux depuis le début du confinement. 57% des québécois ont opté pour des produits cultivés localement et 43% se sont approvisionnés directement auprès des producteurs locaux.

 

À contrario, certaines tendances semblent être à la baisse?

Effectivement. C’est le cas pour l’achat de produits en vrac, qui est en chute libre.

Plus de la moitié des Québécois qui consommaient du vrac, que ce soit des produits alimentaires ou non alimentaires, ont cessé de le faire. Cela s’explique par le risque sanitaire qui peut être perçu comme plus élevé pour ces produits.

 

Les québécois ont-ils changé leur façon de faire l’épicerie?

Oui. C’est certain qu’avec des files d’attente de 1h-1h30, l’obligation de suivre un itinéraire dans les magasins…, certains se sont tournés vers l’épicerie en ligne. De même, la grande majorité des québécois font dorénavant l’épicerie une fois par semaine alors que la tendance était plutôt de passer à l’épicerie plusieurs fois par semaine avant le confinement.

 

Qu’en est-il du budget consacré à l’alimentation?

Près de 60% des québécois déclarent dépenser plus à l’épicerie. Cela est tout à fait cohérent avec le fait que la moitié des québécois disent avoir augmenté leur budget d’épicerie avec l’argent économisé en n’allant plus au restaurant. Ils estiment par ailleurs que la valeur de leur panier d’épicerie a augmenté d’environ 20%.

 

Vers quels produits les québécois se tournent-ils le plus?

Les québécois rationalisent leurs dépenses. Ils veulent pouvoir manger de plus grosses quantités à plus faible coût. D’où la baisse d’achat des produits biologiques. Les œufs, le pain, mais aussi les fruits et légumes frais et les aliments locaux sont les aliments les plus fréquemment achetés. Du côté des fruits et légumes frais, 35% des montréalais ont mentionné avoir augmenté leurs achats, contre seulement 23% ailleurs au Québec.

 

Les habitudes alimentaires ont-elles changé?

Oui, en particulier chez les plus jeunes. Plus d’1/3 des québécois disent manger et grignoter davantage, surtout des produits sucrés. D’ailleurs, parmi ceux qui cuisinent davantage, près de 43% ont déclaré cuisiner davantage de desserts.

Par ailleurs, depuis le début du confinement, les québécois sont attentifs à limiter le gaspillage alimentaire. Ils disent notamment mieux s’organiser avec leur liste d’épicerie et préparer davantage de recettes anti-gaspillage.

 

Toutes ces tendances, ces comportements observés sont-ils pour durer?

Je ne pense pas. Certes, les québécois cuisinent davantage, achètent plus de produits locaux, mais ils le font dans un contexte de confinement qui leur a été imposé. Il est donc probable que la population reprenne ses habitudes une fois que la situation sera redevenue à la normale. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la situation professionnelle et économique de bien des québécois aura changé, résultant en une diminution de revenus pour plusieurs. Au final, c’est l’aspect financier qui va essentiellement guider les choix.

 

 

Ressources :

MBA Recherche

Observatoire de la consommation responsable (OCR)

Cet article Covid-19 : les québécois ont-ils changé leurs comportements alimentaires? est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Que mangent les personnes en santé au Québec ? https://www.fondation-louisbonduelle.org/2019/10/04/que-mangent-les-personnes-en-sante-au-quebec/ Thu, 03 Oct 2019 22:14:59 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=23138 NutriQuébec est la plus importante étude sur les habitudes alimentaires réalisée au Québec. Rencontre avec Benoît Lamarche, directeur scientifique, pour en apprendre plus.

Cet article Que mangent les personnes en santé au Québec ? est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Benoît Lamarche, directeur scientifique de l’étude NutriQuébec

Qu’est-ce qui différentie NutriQuébec des autres études sur les habitudes alimentaires?

Nous disposons de très peu de données sur les habitudes alimentaires au Québec. Nous avons des données issues d’enquêtes ponctuelles sur la consommation, mais pas d’étude de cohorte, c’est-à-dire d’études qui vont suivre un même groupe d’individus sur une longue période. Avec NutriQuébec, nous allons suivre un large groupe de personnes pendant plusieurs années. Nous verrons ainsi comment les habitudes alimentaires de la population évoluent.

 

Quels sont les objectifs visés ?

NutriQuébec a pour ambition de cartographier avec précision les habitudes de vie de la population québécoise avec un focus particulier sur les habitudes alimentaires. Nous serons ainsi capables d’identifier l’impact de certaines actions de santé publiques sur les comportements de la population.  Au final, nos objectifs sont d’étudier la relation entre l’alimentation et la santé et d’aider nos décideurs à déployer des politiques de santé adaptées.

 

consommation-produits-locaux-respect-environnement

 

Quelle est l’origine de cette étude?

Nous nous sommes inspirés de l’étude NutriNet-Santé, initiée il y a plus de 10 ans maintenant par des chercheurs en France. Cette étude de cohorte qui rejoint plusieurs dizaines de milliers de « Nutrinautes » a montré concrètement comment une étude peut contriuer à la santé de la population. Par exemple, c’est grâce aux résultats de NutriNet-Santé que le Nutri-Score est né. Depuis 2016, cet indice nutritionnel est présent sur la face avant des emballages des produits alimentaires. Il informe les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des produits et les aide donc à faire des choix éclairés. Plusieurs pays ont depuis adopté le Nutri-Score, dont la Belgique et l’Espagne, démontrant par le fait même toute la portée de ces travaux de recherche.

 

Comment ça fonctionne?

Nous avons voulu que la participation à l’étude soit la plus simple possible. Tout se passe donc en ligne. Notre objectif est de recruter 20 000 adultes partout au Québec. Pour participer, il suffit de s’inscrire, puis de remplir chaque année neuf questionnaires qui portent sur les habitudes alimentaires, ainsi que sur d’autres sujets reliés à l’alimentation et aux habitudes de vie comme l’activité physique, la sécurité alimentaire, le sommeil…. Nous suivrons les participants pour un maximum de 25 ans. Avec une telle cohorte, nous serons capables de faire des analyses fines de leurs habitudes de vie. En rejoignant NutriQuébec, la population québécoise va réellement et concrètement contribuer à faire avancer la santé collective.

 

Le Guide alimentaire canadien et le rapport Eat-Lancet nous recommandent de consommer plus de fruits, légumes et autres produits végétaux. Les habitudes alimentaires des Québécois sont-elles loin de ces recommandations?

Moins de 40% des Québécois réussissent à atteindre les recommandations quotidiennes en matière de consommation de fruits et légumes. Près de 30% des calories consommées proviennent d’aliments à faible valeur nutritive que le Guide alimentaire canadien recommande de limiter. Pourtant, on parle de « saine alimentation » aux Québécois depuis plus de 30 ans. Globalement, les gens savent ce que veut dire bien s’alimenter, mais il s’avère ardu d’appliquer les principes d’une saine alimentation au quotidien. NutriQuébec va nous permettre d’identifier les stratégies les plus prometteuses et les actions les plus efficaces, permettant à la population de mieux s’alimenter à long terme, et d’ainsi en tirer des bénéfices en termes de santé.

 

Ressources:

NutriQuébec

Pour participer (adultes de 18 ans et plus demeurant au Québec) : https://nutriquebec.com/redirection-a-linscription/

 

Cet article Que mangent les personnes en santé au Québec ? est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Les professionnels de la santé francophones s’unissent pour promouvoir l’alimentation végétale https://www.fondation-louisbonduelle.org/2019/04/29/les-professionnels-de-la-sante-francophones-sunissent-pour-promouvoir-lalimentation-vegetale/ Mon, 29 Apr 2019 09:19:56 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=21904 L’Association des professionnels de la santé pour l’alimentation végétale créée au Québec veut s’imposer comme la référence francophone en matière d’alimentation végétale.

Cet article Les professionnels de la santé francophones s’unissent pour promouvoir l’alimentation végétale est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Rencontre avec Marjolaine Mercier, nutritionniste, l’une des co-fondatrices de l’Association des professionnels de la santé pour l’alimentation végétale (APSAV).

 

Qu’est-ce que l’APSAV ?

L’APSAV a été fondée en 2017 par un regroupement de neuf nutritionnistes. Notre mission : faire connaître et promouvoir l’alimentation végétale.

Par « alimentation végétale » nous faisons référence à une alimentation qui inclut majoritairement des végétaux, comme les légumes, les légumineuses, les fruits, les noix, les graines…, qui est saine, équilibrée et peu transformée. Sans être dogmatique, l’APSAV encourage les consommateurs à intégrer plus de végétaux dans leur alimentation quotidienne, tout en veillant à limiter les aliments transformés.

Quels sont les bénéfices d’une alimentation végétale?

Les études scientifiques démontrent maintenant clairement que l’alimentation végétale est à la fois bénéfique pour la santé des humains et de la planète. Ainsi, inclure plus d’aliments d’origine végétale dans son alimentation contribue à prévenir plusieurs maladies chroniques (telles que le diabète, les maladies cardiaques, en plus de réduire le risque de certains types de cancers). De même, réduire sa consommation de produits d’origine animale, particulièrement la viande, a un impact direct sur notre environnement.

 

Que pensez-vous du nouveau Guide alimentaire canadien?

Le modèle d’assiette recommandé par le nouveau Guide alimentaire canadien reflète les données scientifiques les plus récentes en nutrition. Une assiette qui devrait être composée pour moitié de fruits et légumes, ainsi que de protéines végétales comme les légumineuses, les noix ou les graines, le plus souvent possible.

L’idée derrière le nouveau Guide alimentaire canadien n’est pas d’exclure totalement les produits d’origine animale comme la viande et les produits laitiers, mais de les réduire.

Les canadiens s’intéressent-ils à l’alimentation végétale?

L’engouement de la population canadienne pour une alimentation plus végétale est réel. L’Université Dahlousie a montré que 17% des consommateurs veulent désormais réduire ou bannir la viande de leur alimentation. En effet, un peu plus de 10% des canadiens se déclarent flexitariens, tandis que 7% se disent végétariens ou végétaliens. Et ces chiffres sont en hausse. Ces choix sont autant motivés par la recherche d’une meilleure santé que par la volonté de préserver l’environnement, tant chez les hommes que chez les femmes.

Quelles actions menez-vous pour promouvoir l’alimentation végétale?

Notre objectif est de devenir la référence francophone en termes d’alimentation végétale. Nous avons donc créé un site internet sur lequel nous diffusons gratuitement de l’information basée sur des données scientifiques probantes. L’APSAV participe également à différents événements pour aller à la rencontre du grand public. Nous nous adressons aussi bien aux omnivores qui veulent donner plus de place à l’alimentation végétale, qu’aux végétariens ou végétaliens qui optent pour une alimentation 100% végétale et qui veulent s’assurer d’avoir une alimentation équilibrée.

Qui sont les membres de l’APSAV?

L’APSAV compte actuellement près de 400 membres. Environ 150 sont des professionnels de la santé. Mais la grande majorité sont des « végécurieux » qui sont à la recherche d’une information fiable. Il y a très peu d’information fiable disponible en français. C’est pour répondre à ces besoins que nous avons créé l’APSAV. Nous accueillons donc tous les membres francophones à travers le monde.

 

Ressources

Association des professionnels de la santé pour l’alimentation végétale 

Pour devenir membre de l’APSAV, il suffit de remplir le formulaire d’adhésion.

 

Crédit photo: Maxime Juneau – APMJ

 

Cet article Les professionnels de la santé francophones s’unissent pour promouvoir l’alimentation végétale est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Nouvelle version du Guide alimentaire canadien : l’analyse de Catherine Lefebvre https://www.fondation-louisbonduelle.org/2019/02/18/nouvelle-version-du-guide-alimentaire-canadien-lanalyse-de-catherine-lefebvre/ Mon, 18 Feb 2019 20:27:38 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=20544 La nouvelle version du Guide alimentaire canadien offre une vision plus globale de l’alimentation. Décodage des recommandations par Catherine Lefebvre, nutritionniste.

Cet article Nouvelle version du Guide alimentaire canadien : l’analyse de Catherine Lefebvre est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Catherine Lefebvre, nutritionniste (Crédit photo: Cindy Boyce)

 

Qu’est-ce que le Guide alimentaire canadien?

Le Guide alimentaire canadien présente les lignes directrices d’une saine alimentation pour la population en général. Cet outil de référence se base sur les résultats d’études scientifiques récentes et indépendantes. Il vise notamment à aider les Canadiens à choisir des aliments qui améliorent la santé globale et ainsi prévenir le risque de maladies chroniques non transmissibles dont les risques peuvent être diminués par le mode de vie, notamment par une saine alimentation.

 

Quelle approche a été retenue pour la nouvelle version du Guide alimentaire canadien?

Santé Canada s’est appuyé sur un comité d’experts comprenant divers professionnels de la santé. Pour cette nouvelle version publiée en janvier dernier, l’industrie alimentaire n’a pas été invitée à la table des discussions. Toutefois, deux consultations publiques avaient également été organisées pour mieux comprendre les besoins et les attentes de tous les Canadiens participants, incluant des membres de l’industrie alimentaire.

 

Quels sont les principaux changements effectués?

Le plus gros changement est certainement l’élimination des groupes alimentaires et des portions quotidiennes recommandées. Il est désormais question de proportions et le message principal est clair et simple : manger à sa faim en misant sur des aliments nutritifs et variés.

De plus, on aborde (enfin !) les comportements entourant l’alimentation, comme l’importance de cuisiner et de partager les repas en famille.

Dans la catégorie des aliments protéinés (qui regroupe les viandes, les poissons, les légumineuses, ainsi que les produits laitiers), les protéines végétales sont mises en avant. L’idée est d’inciter les Canadiens à en consommer plus, tant pour leurs bienfaits pour la santé que pour l’environnement. Il est à noter qu’il n’est nulle part indiqué qu’on ne devrait plus jamais consommer de viande, ni de produits laitiers. Ils demeurent présents. Mais, le nouveau Guide présente d’autres options nutritives et comportant des atouts indéniables.

Du côté des boissons, on donne la priorité à l’eau. On recommande d’éviter les boissons sucrées, dont les jus, qui sont maintenant bien distingués des fruits.

 

En quoi ces changements sont bénéfiques pour la santé des canadiens? 

Tout comme le Guide alimentaire brésilien dont il s’inspire, le Guide alimentaire canadien aborde la saine alimentation en allant au-delà de ce qui se trouve dans notre assiette. En cela, il reconnaît que « bien manger » est un tout qui englobe le côté social, environnemental et humain de l’agriculture et de l’élevage.

Ainsi, il encourage la population à cuisiner plus souvent à partir d’ingrédients frais ou peu transformés. Cuisiner peut certainement favoriser une saine alimentation en plus de contribuer au plaisir de manger. Puis, cela permet d’acquérir ou d’améliorer les compétences culinaires, un atout essentiel pour éviter de dépendre des aliments ultra-transformés.

Le Guide alimentaire canadien souligne également les bienfaits de prendre ses repas en famille ou entre amis. Les études le montrent : partager les repas encourage habituellement de saines habitudes alimentaires et peut aider les enfants (et les adultes !) à développer des attitudes positives envers les aliments.

 

Quelle est la place réservée à l’alimentation végétale? 

L’alimentation végétale occupe définitivement une place plus importante qu’auparavant. Considérant les données probantes récentes qui mettent en évidence les bienfaits des végétaux, il n’est pas étonnant que ces recommandations aient été émises. Or, le nouveau Guide alimentaire canadien recommande que les fruits et les légumes devraient représenter la moitié de notre assiette la plupart du temps. En ajoutant les légumineuses, les noix et les graines comme source de protéines à privilégier, les végétaux sont définitivement à l’honneur. Pour les nouveaux adeptes, c’est l’occasion de découvrir une variété d’aliments avec lesquels cuisiner des recettes d’ici et d’ailleurs. Il ne manque pas de livres de recettes et de blogues pour les apprivoiser !

 

Ressources:

Santé Canada

En savoir plus sur Catherine Lefebvre

Cet article Nouvelle version du Guide alimentaire canadien : l’analyse de Catherine Lefebvre est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Johanna Lepape, une chef pâtissière zéro déchet! https://www.fondation-louisbonduelle.org/2019/02/15/johanna-lepape-une-chef-patissiere-zero-dechet/ Fri, 15 Feb 2019 16:23:36 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=20913 Johanna Lepape est chef pâtissière bien-être et Championne du monde des arts sucrés, excusez du peu! Nous l’avons rencontrée afin d’évoquer son métier, mais aussi sa touche particulièrement originale: des fruits, des légumes et aucun gaspillage alimentaire! Interview à cœur ouvert.

Cet article Johanna Lepape, une chef pâtissière zéro déchet! est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>

Quelques mots pour décrire Johanna Lepape. Passionnée du «beau», elle partage son expertise au service d’une pâtisserie saine, équilibrée, gourmande et légère. De ses études scientifiques à son expérience en pâtisserie haut de gamme, elle offre une nouvelle vision de la gastronomie, guidée par le bien-être et un parcours jalonné de grandes maisons (Lutetia Hôtel, Meurice Palace, Alain Ducasse, Ladurée,…). Championne du monde des Arts Sucrés 2014, elle n’en oublie pas pour autant la nutrition, une autre de ses passions. Et avec Johanna, rien ne se perd… tout se crée et se transforme!

Comment vous est venue cette idée de mieux valoriser les épluchures des fruits et légumes en cuisine, et en particulier en pâtisserie?
Johanna: Les déchets sont nos trésors» est une expression que j’évoque depuis plusieurs années. La matière première est noble. Lorsque l’on réfléchit à la ligne de vie d’un produit, on ne peut pas concevoir qu’il y ait une partie à jeter. Du cœur de la pulpe de fruit à la peau, chaque partie possède une fonctionnalité nutritive et gustative indéniable.

johanna_lepape_visuel1

Quelles sont les règles de base à bien respecter pour en retirer le maximum de saveurs et l’intérêt nutritionnel?
Johanna: Afin de respecter le produit pour en retirer tout son intérêt nutritionnel et sa saveur, il est important d’en prendre soin depuis sa récolte jusque dans sa transformation. Le soin mis lors du stockage est très important. L’utilisation du produit dès sa réception permet de garantir un produit frais et riche sur le plan nutritionnel. Diversifier ses méthodes de cuisson et de transformation est enfin essentiel dans la préservation du produit.

Quelles sont les épluchures de fruits et légumes les plus adaptées à un « recyclage » en cuisine?
Johanna: TOUTES les épluchures peuvent être réutilisées d’une façon ou d’une autre. Déshydratées pour être mises en poudre, extraites pour en récupérer le jus, mixées pour être insérées de nouveau dans un produit. Tant de possibilités nous sont données pour sublimer ces éléments riches en fibres, nutriments et, beaucoup l’ignorent, en précieux antioxydants.

Comment convaincre les plus sceptiques d’adopter ce réflexe au quotidien?
Johanna: Les arguments sont nombreux:

  • Challengez-vous pour réduire vos poubelles par deux! À chaque fois, fixez-vous de nouveaux objectifs pour limiter les déchets en vous posant cette simple question: ne peut-on pas les réutiliser?
  • Économisez de l’argent en sublimant vos produits avec les résidus de vos fruits et légumes! Les chiffres en la matière sont ahurissants: 30% du gaspillage alimentaire est directement associé aux fruits et légumes!
  • Suivez les influenceurs qui traitent du gaspillage alimentaire, ils fournissent plein d’astuces sur le sujet!

Pouvez-vous donner des exemples de recettes simples et rapides à faire à la maison?
Johanna: Voici quelques exemples de mes recettes «trésors»:

  • Chips de légumes et de fruits pour vos apéros
  • Crackers de légumes-fruits-graines déshydratés
  • Poudre de fruits et de légumes pour réaliser des décors sur vos plats et dans l’assiette
  • Pâte de fruits à insérer comme un nouvel ingrédient dans un cake
  • Base de condiments, dips pour tremper ses chips, frites,…

Pouvez-vous nous inspirer avec un dessert exclusivement à base d’épluchures?
Johanna: Ma préférée est un «cake carotte, noix et agrumes».
La carotte est râpée et introduite directement dans la pâte. J’extrais également le jus des fanes de carottes que j’intègre aussi à la pâte. Les noix sont concassées et la coque est mixée afin d’obtenir une poudre que j’utilise pour le décor. Enfin, les agrumes sont pelés et pressés. Le jus est introduit à la recette, la peau est blanchie 3 fois puis confite. Le zeste du citron est séché et broyé pour obtenir une poudre fine. Un délice!

© Johanna Lepape

Suivez Johanna sur Facebook ou Instagram

Cet article Johanna Lepape, une chef pâtissière zéro déchet! est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Verger de Sillery: agriculture durable et sociale https://www.fondation-louisbonduelle.org/2018/09/28/verger-sillery-agriculture-durable-sociale/ Fri, 28 Sep 2018 06:59:22 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=19519 La réhabilitation et la labellisation «Bio» du Verger de Sillery, à Epinay-sur-Orge dans l’Essonne, constituent un projet important de la Fondation Franco-Britannique de Sillery dans le cadre de son centenaire. Il s’inscrit dans une démarche de valorisation environnementale et d’insertion sociale dont profitent les usagers, le personnel, les bénévoles et les locaux du domaine.

Cet article Verger de Sillery: agriculture durable et sociale est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>

Créée en 1919 par le Comité Franco-Britannique de Sillery pour apporter son aide aux blessés de la Grande Guerre, l’Association Colonie Franco-Britannique de Sillery devient la Fondation Franco-Britannique de Sillery en 2012, reconnue d’utilité publique. Son siège est hébergé dans le bel écrin du Château de Sillery sur près de 29 hectares. Nous avons eu le grand plaisir de nous entretenir avec la responsable du mécénat pour parler de l’action sociale et des projets collaboratifs de la Fondation, qui associent agroécologie et agriculture urbaine.

Quelle est la mission actuelle de la Fondation Franco-Britannique de Sillery?
La Fondation accompagne plus de 800 personnes porteuses de handicap, à travers l’action de ses 11 établissements en Île-de-France et en Bretagne. Celles-ci bénéficient notamment de formations professionnelles avec un accompagnement médico-social, avec l’aide de près de 300 salariés et bénévoles dans différents centres de réadaptation professionnelle. L’objectif est de favoriser l’autonomie et l’insertion sociale, dès l’âge de 13 ans jusqu’à la retraite. L’accueil en formation se fait en internat ou en semi-internat.

verger-sillery-agriculture-sociale-durable

Quelle est la genèse du projet «Verger» de la Fondation?
Le Verger de Sillery (plus d’information sur la page Facebook) est un événement qui illustre la volonté d’éco-responsabilisation du Domaine de Sillery par la Fondation. Celle-ci se manifeste notamment par l’acquisition de véhicules électriques, le recyclage des déchets, le covoiturage… Mais le projet a aussi sa propre histoire. En effet, le Domaine de Sillery était autosuffisant en fruits et légumes, grâce à son potager et son verger.

L’objectif est aujourd’hui, via la réhabilitation et la labellisation «Bio» du verger et sa valorisation environnementale, d’initier les usagers à l’arboriculture et de les faire par-delà même participer à un grand projet de rénovation. Cette initiation est rendue possible grâce à la participation de Jean David Novel, expert en agriculture raisonnée et sociale en milieu urbain (NDLR: C’est à l’occasion des Rencontres 2018 de la Fondation que nous avons eu la chance de rencontrer Jean David Novel et de découvrir les projets de la Fondation Franco-Britannique de Sillery).

Comment se développe le projet aujourd’hui, quels en sont les bénéficiaires?
L’atelier «Verger» est une réalité depuis décembre 2017 et va nécessiter 3 ans de taille et de plantation (60 arbres sur les 135 datant de la 2e Guerre mondiale doivent être remplacés). Il a aussi pour but de se faire rencontrer des publics mixtes (bénévoles, salariés, associations), afin de favoriser le partage et l’inclusion sociale des usagers.

verger-sillery-agriculture-durable-sociale_2

Les bénéficiaires de la production de fruits labellisés «Bio» (pommes, poires, coings, prunes, groseilles,…) seront les usagers eux-mêmes, mais également les bénévoles, les salariés et la population locale, via les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Les résultats sont extrêmement positifs et les premières récoltes sont attendues l’année prochaine.

Pour découvrir la deuxième partie de l’interview

Cet article Verger de Sillery: agriculture durable et sociale est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Verger de Sillery: un projet innovant https://www.fondation-louisbonduelle.org/2018/09/28/verger-sillery-projet-innovants/ Fri, 28 Sep 2018 06:59:11 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=19564 Suite de notre entretien avec la responsable mécénat de la Fondation Franco-Britannique de Sillery. Elle nous parle de la démarche durable dans laquelle s’inscrit le Verger de Sillery, mais également des ambitions et des projets futurs de la Fondation.

Cet article Verger de Sillery: un projet innovant est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>

En quoi le projet «Verger» s’inscrit-il dans une démarche de développement durable?
Notre volonté est de réaliser une éco-valorisation périurbaine, qui peut servir de modèle au développement de projets semblables en France et ailleurs. Outre les éléments cités dans la première partie de l’interview, nous développons également du compost, le verger a reçu son agrément «Bio», les ventes sont exclusivement centrées sur du circuit court, il n’y a aucun intrant chimique et nous travaillons à l’amélioration de nos ressources énergétiques, en favorisant les énergies renouvelables. C’est un processus continu et progressif.

verger-sillery-projet-innovant

Le projet «Verger» de Sillery est donc réplicable?
Oui, nous en sommes convaincus et c’est pourquoi nous avons pour ambition de mettre sur pied un MOOC (Massive Open Online Course ou formation en ligne ouverte à tous) afin de transmettre notre expérience et de mettre en avant les bien-être des personnes accompagnées pour inciter d’autres établissements spécialisés ou d’autres milieux associatifs à créer plus de lien social. Cette initiative devrait voir le jour en 2019.

Le projet «Verger» s’étend. Pouvez-vous nous parler de votre projet «Vigne»?
Il s’agit de créer une vigne «Bio» à Sillery, dans le parc de Sillery et à côté du verger. L’objectif de la vigne est de produire du raisin de table «Bio» (Muscat, Chasselas, Dattier). En même temps, un atelier éducatif sera créé avec des usagers de la Fondation et des bénévoles, ce qui leur permettra d’apprendre à planter, entretenir, récolter le raisin et d’interagir avec d’autres publics, dans le même esprit que celui du verger. Il est également associé à la création d’un jardin aromatique dans la partie haute de la parcelle. Celle-ci comportera environ 500 ceps de vigne et le rendement escompté est de 900 kg par saison. De nombreux moyens humains et matériels sont nécessaires pour la réalisation du projet et c’est pourquoi la Fondation a initié une campagne de financement participatif.

En quoi ce projet est-il innovant?
Des projets de vigne «Bio» et d’ateliers éducatifs par le jardinage ont certainement déjà vu le jour. Cependant, le caractère innovant réside dans la multiplicité d’objectifs de réalisation du projet: le projet est à la fois un projet de défense du patrimoine local naturel et un projet de développement durable, un projet éducatif d’accompagnement pour les usagers de la Fondation et éducatif pour les enfants du voisinage, et un projet permettant de mettre un coup d’accélérateur à l’inclusion des personnes handicapées ou socialement exclues dans notre société.

verger-sillery-projet-innovant_2

Pour lire la première partie de l’interview!

Cet article Verger de Sillery: un projet innovant est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Ysabelle Levasseur: les seniors & le plaisir de manger https://www.fondation-louisbonduelle.org/2018/04/26/ysabelle-levasseur-seniors-plaisir-manger/ Thu, 26 Apr 2018 16:06:24 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=10844 Ysabelle Levasseur s’intéresse également aux problématiques nutritionnelles qui touchent les seniors, notamment par sa participation au projet Silver Fourchette. Suite de notre rencontre avec une diététicienne-nutritionniste passionnée.

Cet article Ysabelle Levasseur: les seniors & le plaisir de manger est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Vous êtes active dans le projet Silver Fourchette, qui vise à redonner le plaisir de bien manger aux seniors. Pouvez-vous nous parler des aspects du projet qui vous animent plus particulièrement?
Ysabelle Levasseur – Le volet diététique du projet Sylver Fourchette veille à entretenir le plaisir de manger avec l’âge, pour réduire surtout le risque de dénutrition. Il s’appuie sur le duo «Chef-diététicienne» et est mené par département, avec le soutien des mutuelles. Le Silver Fourchette Tour, véritables festivals culinaires à destination des + 60 ans, est organisé dans plusieurs départements partenaires. Il allie des concours de gastronomie, des conférences-débats, des ateliers culinaires animés dans une ambiance conviviale et bienveillante, tout en sensibilisant au gaspillage alimentaire. Il s’agit de valoriser la «Senior Gastronomie» en y associant les aidants et des étudiants en formation culinaire, car la cuisine n’est qu’un trait d’union entre générations. En tant que diététicienne-nutritionniste, mon rôle consiste à balayer les fondamentaux de l’alimentation des seniors en s’attachant au plaisir et à des besoins particuliers comme la mémoire, l’hydratation ou la fonte musculaire.

De nombreux défis nutritionnels sont associés au vieillissement de la population. Une consommation suffisante de légumes en est un des piliers. Comment motivez-vous les seniors que vous rencontrez, à en consommer davantage?
Ysabelle Levasseur – Les problèmes de transit du senior (constipation, diarrhées,…) peuvent constituer un frein à la consommation de légumes. Pour les motiver à manger davantage de légumes, il faut commencer par réexpliquer leurs rôles et rappeler que le légume est un aliment utile pour ajouter un peu de calories et lutter contre les transits paresseux. Cette génération est aussi très attachée à la soupe et il convient de conseiller de varier les légumes et les couleurs, de privilégier les légumes de saisons pour un meilleur apport en vitamines et en antioxydants, particulièrement importants pour la vue à cet âge. Pour certaines personnes âgées, un autre obstacle sera de trouver des solutions au niveau des textures pour pallier aux problèmes de mastication et de déglutition.
À Paris, mes interventions ont généralement lieu à domicile et dans des milieux précarisés, où le budget est déterminant dans le choix du légume. J’encourage alors les légumes en conserve et les légumes surgelés, qui ont un côté pratique (les problèmes de préhension sont souvent fréquents, ce qui rend difficile la préparation du légume frais) et nutritionnel intéressant et évite aussi le gros désavantage du frais laissé trop longtemps dans le frigo.

Pour découvrir les conseils d’Ysabelle Levasseur pour faire aimer les légumes aux enfants,
consultez la première partie de l’entretien!

Retrouvez toute l’actualité d’Ysabelle Levasseur sur son site.

Cet article Ysabelle Levasseur: les seniors & le plaisir de manger est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
Bien manger de 0 à 99 ans: le regard d’Ysabelle Levasseur https://www.fondation-louisbonduelle.org/2018/04/26/bien-manger-regard-ysabelle-levasseur/ Thu, 26 Apr 2018 15:51:38 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=10822 Rencontre avec Ysabelle Levasseur, diététicienne-nutritionniste aux multiples facettes qui exerce son métier avec passion entre Paris et le sud de la France*.

Cet article Bien manger de 0 à 99 ans: le regard d’Ysabelle Levasseur est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>

Ysabelle Levasseur est formatrice, animatrice d’ateliers mais également auteur médiatique. Elle apprend et réapprend le bien nourrir aux plus jeunes et aux moins jeunes. Et dans son discours, on trouve notamment de précieux conseils sur les légumes. Entretien à cœur ouvert.

Votre parcours est relativement atypique dans le monde de la nutrition. Pouvez-vous nous en dire davantage?
Ysabelle Levasseur – En effet, après un long passage dans l’univers du marketing et de la communication, un incident de vie m’a incité à revenir à mes premiers amours: la cuisine et le plaisir de bien manger. Cette décision m’a conduite a reprendre des études de diététique et m’a permis ensuite d’aborder rapidement des défis importants, notamment via le programme PAERPA en Île de France.
Ce projet accompagne les personnes âgées en risque de dénutrition et inclut une prise en charge diététique. J’ai ensuite développé mon activité libérale sur le 1er Arrondissement et dans le sud de la France.

Véritable boulimique de nutrition, j’anime également des cours de cuisine et des ateliers culinaires d’apprentissage du goût avec des enfants en milieu scolaire, des adultes et des chefs. Je suis également formatrice en nutrition et diététique et j’interviens régulièrement dans les médias. Enfin, je suis auteur d’un livre intitulé «Allégez votre assiette» chez Alpen, paru en 2016, qui propose une éducation alimentaire douce en cassant les a priori, sans interdiction, de manière simple et compréhensible.

Vous animez des ateliers ludiques autour de l’alimentation auprès des enfants. Quelle approche privilégiez-vous pour l’apprentissage du goût, la découverte de la nutrition et aussi, séduire les enfants néophobes avec les légumes, par exemple?
Ysabelle Levasseur – L’approche consiste à travailler en petits ateliers et voir avant tout quel est le légume préféré, pour évaluer le niveau de néophobie alimentaire. Les enfants sont curieux de tout et ouverts d’esprit. L’important est de travailler tous les sens en les emmenant par exemple au marché ou à l’hypermarché, au rayon fruits et légumes. Toucher, sentir et découvrir avec les yeux sont aussi importants que goûter le légume pour en apprécier la diversité des formes, des odeurs et des couleurs. Et ensuite, place à la préparation, pour faire la différence entre un légume frais et un légume cuisiné, selon ses propres goûts! L’essentiel est de leur donner des astuces et de les laisser s’exprimer.

Si vous deviez donner quelques astuces à de jeunes (et moins jeunes) parents pour faire aimer les légumes à leurs enfants (grands ou petits), quelles seraient-elles?

  • Montrer l’exemple est essentiel dans l’apprentissage du légume pour le rendre «familier»!
  • Dédramatiser, en faisant découvrir le légume sous plusieurs formes (caché, en purée, cru, cuit, en conserve, surgelé, assaisonné,…).
  • Faire découvrir le légume via les 5 sens.
  • Ne pas mentir sur l’utilité des légumes et ne pas moraliser: ça ne fait pas grandir! Ça ne donne pas des muscles!
  • Préparer, choisir le légume, le cuisiner avec lui, ça a du bon aussi!
  • Les assaisonner un peu: en gratin, en soupe ou avec une vinaigrette douce, en fonction de ce qu’il aime.
  • Encourager à goûter à la cantine et à se servir au self.
  • Sortir des clichés, de l’image de la pomme et la princesse. Les fruits et légumes moches sont également délicieux.

 

Ysabelle Levasseur est également impliquée dans le projet Silver Fourchette, qui vise à redonner le plaisir de bien manger aux seniors. Elle nous en parle dans la suite de l’interview.

 

* Cagnes-sur-Mer et Cannes

Cet article Bien manger de 0 à 99 ans: le regard d’Ysabelle Levasseur est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>
«C’est moi le chef!»: cuisine tout en couleurs à Montréal https://www.fondation-louisbonduelle.org/2018/04/05/moi-chef-cuisine-couleurs-montreal/ Thu, 05 Apr 2018 14:33:11 +0000 https://www.fondation-louisbonduelle.org/?p=10663 Plus qu'un atelier cuisine, «C'est moi le chef!» est un véritable parcours gourmand du champ à l'assiette, destiné aux enfants à partir de 6 ans. Présentation d’un atelier qui remporte un franc succès auprès des parents et des enfants avec sa créatrice, Karine Desserre-Pezé.

Cet article «C’est moi le chef!»: cuisine tout en couleurs à Montréal est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>

Le projet «C’est moi le chef!», soutenu par la Fondation Louis Bonduelle, aide à découvrir en famille les produits locaux de saison et à réaliser des créations gourmandes sans gaspillage, sous la direction d’un chef renommé de Montréal. À l’origine de cette initiative, Karine Desserre-Pezé, une maman comblée de deux enfants, qui a accumulé une grande expérience dans le monde trépidant du marketing-communication nutrition et santé. Cette expérience professionnelle l’a grandement aidée pour mettre sur pied «1, 2, 3… je cuisine!». La mission de cet organisme à but non lucratif est de donner le goût aux familles de cuisiner, à travers des activités ludo-éducatives centrées sur le plaisir et la découverte. Entretien avec Karine Desserre-Pezé, qui nous parle de « C’est moi le chef! », la première de leurs activités grand public.

Le principe de «C’est moi le chef!»

Un lieu emblématique de Montréal: le marché Jean Talon, où se côtoient une multitude de producteurs locaux. Un animateur: un chef renommé de Montréal, différent à chaque atelier, qui a à cœur les produits locaux et de saison et souhaite transmettre sa passion et son approche du métier aux enfants.

c-est-moi-le-chef-1

Un producteur local: pour mettre le terroir québécois en valeur, stimuler l’exploration sensorielle et parler de la diversité (des formes, des goûts, des textures,…). Et enfin: des enfants de 6 à 15 ans, curieux, motivés, amusés, attentifs aux consignes du chef pour le goût et l’esthétisme de la recette du jour qu’ils cuisinent de A à Z, sous l’œil émerveillé de leurs parents. Quant aux recettes, elles ont toutes en commun d’être faciles et rapides à préparer, pas chères et gourmandes. «Les légumes ont une place centrale dans notre programmation, explique Karine Pezé, on en profite pour sensibiliser au gaspillage alimentaire en montrant comment on peut les utiliser en entier (graines, tiges,…) chaque fois que c’est possible.»

c-est-moi-le-chef-2

Comment évolue le projet?

Fort déjà de 5 éditions, un dimanche par mois, «C’est moi le chef!» séduit les familles montréalaises, du plus petit au plus grand, avec de plus en plus d’adeptes fidèles. Les enfants sont heureux de découvrir les produits et d’apprendre à cuisiner. Pour les parents, c’est l’occasion de passer du temps avec leurs enfants.

Le format proposé est également convaincant: les recettes sont du quotidien, avec des produits de saison, simples à réaliser. «Notre démarche a aussi son côté utile et pédagogique dans le développement de l’enfant. C’est en effet, un excellent moyen pour lutter contre la néophobie alimentaire, comme l’a démontré l’un des ateliers consacré aux choux, des légumes aux saveurs puissantes qui a priori, ne font pas partie des coups de cœur des enfants». Bref, l’idée grandit et avec elle d’autres projets, par exemple, celui de s’étendre sur d’autres marchés, de collaborer avec des influenceurs locaux ou d’élaborer un livre de recettes. D’autres idées sont également évoquées, notamment un projet d’évaluation scientifique avec une université montréalaise, un événement annuel festif ou encore la création future d’une communauté de chefs avides de transmission et qui pourront aussi, peut-être, faire naître des vocations.

Pour savoir pourquoi les légumes se prêtent si bien à cette démarche,
consultez la suite de l’interview de Karine Desserre-Pezé ici

«C’est moi le chef!» organise deux ateliers le 15 avril pour les enfants de 6 à 11 ans accompagnés d’un adulte et pour les jeunes de 12 ans et plus. C’est le chef Olivier Perret, du restaurant Le Renoir, Sofitel Montréal qui vient partager sa passion pour les produits d’érable du Québec. Vous pouvez participer à ces ateliers en vous inscrivant via les liens suivants:

Cet article «C’est moi le chef!»: cuisine tout en couleurs à Montréal est apparu en premier sur Fondation Louis Bonduelle.

]]>